« Rio compte 1000 favelas, et nous voulons les voir toutes figurer sur les plans de la ville », martèle Luna Rozenbaum.
Les bidonvilles de Rio hébergent près de 15 millions de personnes. Des zones qui aujourd’hui ne sont pas cartographiées officiellement, à cause de leur insécurité et tout simplement parce qu’elles n’ont jamais été considérées comme importantes par les autorités.
Lorsque près d’un demi-million de voyageurs étrangers ont afflué pour les Jeux olympiques, les habitants des favelas ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour se référencer eux-mêmes sur Google Maps.
Les bidonvilles fourmillent en effet de bars, de restaurants, de marchés, de kiosques, de réparateurs de deux roues, d’écoles de samba, d’auberges et d’une multitude d’autres petits commerces. Si les facteurs n’y mettent pas les pieds, 85% des habitants disposent d’un smartphone, que les résidents des favelas ont su mettre à profit pour apparaître sur les cartes.
« Nous avons cartographié les 8 favelas les plus proches des sites des JO ; nous avons commencé en mai et fini fin juillet », explique Miss Rozenbaum.
Des rues sans nom
Originaire de Rio de Janeiro, ce qui fait d’elle une véritable Carioca, elle travaille depuis 2011 pour une association caritative appelée le Centre culturel AfroReggae, créée en 1993.